Des hommes préhistoriques, attirés par la richesse des terres alluviales de la vallée de la Save, ont, sans doute, vécu sur le territoire de Sainte-Livrade, si l’on en juge par les nombreuses traces et les différents vestiges retrouvés dans les villages alentour.
La période romaine et gallo-romaine est marquée également par la présence
humaine, ce qu’atteste le nombre important de villages ayant un nom avec un suffixe en « -ac » (de la terminaison latine « -acum ») qui atteste la présence de domaines
gallo-romains. On dit que le souterrain qui part de l’ancien château de Sainte-Livrade en direction de Lévignac pourrait dater de cette période.
Au Moyen-âge, les villes marchandes se développèrent autour de la Save qui permettait une très bonne irrigation des terres. Abbés et seigneurs furent à l’origine de nombreuses bastides et villes
nouvelles comme Léguevin et Plaisance du Touch à la fin du XIIIème siècle. Cependant, il n’existe pas de document ni de texte qui attestent de l’existence avant 1300 à l’exception des armoiries
présumées antérieures et des fondations de l’église qu’on attribue au XIIIème siècle mais peut être à une période antérieure. Et on ne trouve aucun témoignage de l’histoire de Sainte-Livrade
antérieure à 1580.
En
1604, le curé du village, propriétaire du château, du pigeonnier et de quelques terres, légua tous ses biens aux pauvres, apparemment fort nombreux dans le village. Mais après un long
procès, les héritiers récupérèrent une partie de l’héritage. Au début du XVIIIème, les registres communaux recensent deux cent soixante habitants essentiellement des agriculteurs.
Sous l’Ancien Régime, la commune dépendait de la sénéchaussée de l’Isle Jourdain et de l’élévation de Lomagne, c'est-à-dire d’Auch.
On peut penser que Sainte-Livrade traversa la période troublée de la Révolution avec une certaine sérénité. En 1790 Lévignac fut rattachée au canton de Cadours et le resta jusqu’à l’an VIII. La loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) établit une nouvelle réorganisation administrative de la France. Les groupements cantonaux du Directoire furent supprimés et toutes les municipalités instituées antérieurement par la Constituante furent rétablies. C’est ainsi que Sainte-Livrade fit partie du canton de Cadours qui comptait dix-sept communes. Peu après, en 1801, Sainte-Livrade manifesta sa préférence pour le canton de Léguevin et au motif que son rattachement à Cadours avait été motivé par le fait qu'elle était située sur la rive gauche de la Save, et qu'aucun pont ne permettait, alors, à ses habitants la traversée de la Save pour se rendre à Léguevin. Aujourd'hui, une route relie directement Ste-Livrade à Léguevin. C’est à cette époque également que l’église prit le nom de Saint Vital.
La région connut une forte croissance au cours de la première moitié du XIXème siècle avec la révolution industrielle. La guerre de 1914-1918 causera des pertes importantes qui seront à l’origine de difficultés économiques avec la fermeture de briqueteries et de moulins sur le territoire et alentour. Désormais, l’activité connaît une baisse importante en ce qui concerne l’agriculture ; mais la proximité de Toulouse entraîne l’arrivée d’une population nouvelle attirée par le cadre agréable et la qualité de la vie rurale proche de la métropole industrielle